Logo Ministère
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

Ministère de la santé, de la famille
et des personnes handicapées

Ministère de l'économie
des finances et de l'industrie

 
Direction générale de la santé Direction générale de la concurrence
de la consommation
et de la répression des fraudes
Paris, le 3 octobre 2003
 


COMMUNIQUE

Danger présenté par une consommation excessive
du champignon "Tricholome équestre"

 

En cette période de collecte de champignons sauvages, la DGS et la DGCCRF informent les amateurs qu’une espèce habituellement classée comme comestible par la plupart des ouvrages mycologiques, portant le nom de Tricholome équestre (Tricholoma equestre, Tricholoma flavovirens), également connue sous le nom de "Chevalier" ou "Bidaou" ou encore "Jaunet", peut s’avérer dangereuse pour la santé après consommation excessive en l’espace de quelques jours.

Le Tricholome équestre est essentiellement consommé dans le sud-ouest de la France, mais on peut le trouver dans toutes les régions françaises.

Ce champignon est susceptible d’entraîner des rhabdomyolyses aiguës (destruction des cellules musculaires). Les premiers signes associent, 24 à 72 heures après le dernier repas, une fatigabilité musculaire anormale, des douleurs musculaires prédominant au niveau des hanches et des épaules ainsi que des sueurs sans fièvre. Les troubles digestifs sont mineurs voire absents. Les symptômes associés à une consommation de Tricholomes doivent faire l’objet d’une consultation sans délai.

Dans tous les cas, il est conseillé de :

  • ne pas consommer de Tricholomes équestres plus d’une fois par semaine, sans dépasser 150 grammes de champignons frais (avant cuisson) pour une personne, quelle que soit la morphologie du consommateur,
  • consulter rapidement un médecin si des douleurs musculaires apparaissent après la consommation de Tricholomes,
  • ne plus manger de Tricholomes en cas d’intoxication à ce champignon, même bénigne, car on ne peut exclure une sensibilité individuelle.

Douze cas de rhabdomyolyses aiguës, survenus dans le Sud-ouest de la France entre 1992 et 2000, dont trois cas mortels ont été rapportés1.

Il est rappelé aux amateurs de champignons sauvages de ne consommer que des produits parfaitement identifiés comme comestibles et de prendre avis auprès de son pharmacien en cas de doute.

La survenue de symptômes anormaux après ingestion de champignons doit conduire à consulter un médecin sans délai.

1 Bedry R, Baudrimont I, Defieux G, Creppy E, Pomiers J, Dupon M, Gabinski C, Chapalain JC et
Godeau P. " Wild-mushroom intoxication as a cause of rhabdomyolysis ". New England Journal of
Medicine. Vol. 345 :798-802 (September 13, 2001).

Contacts Presse :
DGS Laurence Danand. Tel : 01 40 56 52 62.
E-mail : laurence.danand@sante.gouv.fr , http://www.sante.gouv.fr/
DGCCRF Gérard Péruilhé Tel : 01 44 97 23 91
E-mail : gerard.peruilhe@dgccrf.finances.gouv.fr